Bel article, très clair, sur ce que peut apporter un chasseur immobilier, loin des clichés et des mythes urbains….

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Immobilier : faut-il faire appel à un chasseur d’appartement quand on n’a pas le temps de chercher ?

Ils sont vos yeux et vos oreilles et s’adressent à une clientèle qui n’a pas le temps de chercher la maison ou l’appartement parfaits. Mais cette tranquillité d’esprit représente un coût : entre 2 et 3 % du prix de vente, en moyenne.

Selon un sondage, 87 % des interrogés jugent qu'un projet immobilier demande beaucoup de temps et d'énergie et 80 % pensent que cela nécessite un accompagnement.
Selon un sondage, 87 % des interrogés jugent qu’un projet immobilier demande beaucoup de temps et d’énergie et 80 % pensent que cela nécessite un accompagnement. (iStock)

Par Camille WongPublié le 9 déc. 2021 à 7:00

Un appartement ou une maison présélectionnés, qui répondent à votre (longue) liste de critères. Le tout, sans que vous ayez à le ou la chercher vous-même. Voilà l’un des services qu’apportent les chasseurs immobiliers.

Contrairement à l’agent immobilier, du côté du vendeur, le chasseur, lui, défend les intérêts de l’acheteur. « Nous nous mettons à sa place, nous sommes ses yeux, ses oreilles, son ressenti. Notre objectif : lui faire gagner du temps en lui proposant des visites utiles pour l’aider à concrétiser son projet », explique Delphine Herman, à la tête d’Homelyoo, un cabinet de chasse immobilière.

D’ailleurs, selon un sondage IMOP et Harris Interactive, 87 % des interrogés jugent qu’un projet immobilier demande beaucoup de temps et d’énergie et 80 % pensent que cela nécessite un accompagnement.

« Off market »

Ces professionnels vont accompagner l’acheteur du début à la fin : la recherche de bien (résidence principale ou investissement locatif ), mais aussi analyse du quartier, la lecture des documents d’urbanisme et des comptes rendus d’ assemblée générale , l’estimation d’éventuels travaux, jusqu’au rendez-vous chez le notaire et la signature de l’acte authentique de vente. Parfois même, un suivi pour emménager et la déco.

Autre avantage : ces professionnels de l’immobilier ont accès au « off market », à savoir un marché parallèle où les biens ne sont pas encore diffusés au grand public. « On a nos sources auprès des notaires, des agences immobilières ou au sein de la fédération », ajoute Christine Pelosse, présidente de Homelike Home et de la Fédération Nationale des Chasseurs Immobiliers (FNCI).

Attention en revanche, l’accès à ce marché ne doit pas être le seul leitmotiv. « Sinon, vous allez être déçu, c’est 5 à 10 % du marché. La plupart des biens que vous verrez, vous serez vous-même tombé dessus si vous aviez été en recherche active », précise Delphine Herman.

Clientèle plutôt aisée

De même pour ce qui est de la négociation des prix, gare aux légendes urbaines, ils ne font pas des miracles. « Par notre connaissance du marché immobilier, nous garantissons d’acheter au bon prix. C’est en cela qu’on va faire économiser de l’argent à l’acheteur, poursuit-elle. Nous allons pouvoir aussi l’alerter sur des surcoûts éventuels, comme un ravalement de façade, ou autre. Evidemment, parfois, il est possible de faire une bonne affaire. »

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La clientèle type de ces chasseurs d’immobilier travaille beaucoup , est urbaine (en zone dite « tendue » où il faut être très réactif) et possède un budget conséquent. « Pour Paris, nous accompagnons les projets à partir de 350.000 euros », précise Christine Pelosse d’Homelike Home, société sur le marché depuis dix-huit ans.

Autrement dit, les clients sont généralement des cadres ou des cadres supérieurs, parfois des primo-accédants qui ne savent pas par quel bout commencer, des investisseurs français ou étrangers, éloignés géographiquement, ou bien des urbains en quête d’une vie plus douce au sein des villes moyennes.

2 à 3 % du prix

Le service et le suivi sur-mesure représentent un coût non négligeable : en moyenne, 2 à 3 % du prix de vente. Certains cabinets de chasse fonctionnent plutôt au forfait et déterminent un prix fixe en fonction du type de bien : studio, deux pièces, maison… A cela, il faut ajouter tout le reste : les frais d’agence, les frais de notaire, etc.

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Evitez aussi, conseille Christine Pelosse, de faire appel à des chasseurs qui partagent leur commission avec une agence immobilière. Leur intérêt n’est plus à 100 % du côté de l’acheteur.PUBLICITÉ

Attention, un chasseur ne peut vous demander une somme d’argent avant la signature (frais de dossier, étude de recherche en amont, acompte…) de l’acte authentique de vente. C’est illégal. Autrement dit, il est rémunéré au succès.

Profession réglementée

La profession est, au même titre que les agents immobiliers, très réglementée. Pensez à vérifier leur carte professionnelle des transactions immobilières délivrée par la chambre de commerce. Enfin, il détient un mandat de recherche de trois mois, tacitement renouvelable.

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Les chasseurs immobiliers restent une profession de niche. On compte quelque 300 professionnels en France selon les données de la FNCI. « Et ils représentent une part infirme, (moins de 1 %) des transactions réalisées chaque année », estime la gérante d’Homelyoo.

Camille Wong